Il faut bien l’avouer, 2021 n’a pas Ă©tĂ© l’annĂ©e la plus riche en dĂ©couvertes cinĂ©matographiques pour moi mais il y a deux trois Ĺ“uvres qui valaient vraiment le coup d’ĂŞtre dĂ©couvertes. Alors je vous ai fait mon petit top 5 des Ĺ“uvres dĂ©couvertes cette annĂ©e et dont j’ai envie de vous parler.
Numéro 5 : The French Dispatch de Wes Anderson
Le tout dernier film de Wes Anderson est sorti en octobre et n’Ă©tant pas une très grande fan de ce rĂ©alisateur, je voulais Ă tout prix voir The French Dispatch pour savoir s’il allait dĂ©roger Ă la règle. Et bien non. Je ne l’ai malheureusement pas aimĂ©, comme presque tous les autres films de Wes Anderson. The French Dispatch, c’est un recueil d’histoires racontĂ©es Ă l’Ă©cran. Comme pour tous les films du rĂ©alisateur, l’univers graphique est sublime. Les couleurs sont belles, les dĂ©cors et les costumes sont rĂ©ussis et les passages d’animation entre les prises de vues rĂ©elles sont très apprĂ©ciĂ©s. Son univers graphique est Ă mon sens sa plus grande force car il est totalement irrĂ©prochable, original et pertinent. Malheureusement, si la forme est très belle, le fond lui est très dĂ©cousu. La première histoire de The French Dispatch met en scène un psychopathe dĂ©tenu, Moses Rosenthaler, qui se met Ă la peinture et qui a comme muse une gardienne qu’il peint sous toutes ses formes. Au fil de l’histoire, Moses deviendra connu grâce Ă ses peintures. C’est la seule histoire qui m’a plu parmi les trois prĂ©sentĂ©es. La seconde raconte une sorte de mai 68 mettant en scène une rĂ©volte Ă©tudiante et la troisième concerne l’enlèvement du fils du commissaire par un chauffeur. J’ai eu beaucoup de mal Ă rentrer dans ces histoires qui sont tout de mĂŞme assez confuses, presque prĂ©sentĂ©es sous forme de rĂŞves et il faut avouer que je ne suis pas du tout Ă l’aise avec ce genre de rĂ©alisation oĂą tout n’est pas clair. L’avantage de ce visionnage, c’est que j’ai Ă©tĂ© tellement déçu par ce dernier film de Wes Anderson que j’ai tenu Ă en regarder un autre dans la foulĂ©e, son plus cĂ©lèbre film : The Grand Budapest Hotel. Et contre toute attente, je l’ai grandement apprĂ©ciĂ©. C’est le premier et seul film de Wes Anderson qui m’a plu jusqu’ici et j’espère bien pouvoir en dĂ©couvrir d’autres.
Numéro 4 : House of Gucci de Ridley Scott
Quelle dĂ©ception pour House of Gucci… Le casting Ă©tait totalement prometteur, entre Lady Gaga, Jared Leto, Salma Hayek ou encore Adam River et avec Ridley Scott aux commandes, on aurait du mal Ă imaginer que cela puisse donner un navet. Bon… Je n’oserai pas dire que c’est un navet, mais quand mĂŞme, presque 3 heures de film et rien. Il n’y a pas d’intrigue, pas de moment d’action prenant, pas de suspense, rien qui puisse nous tenir en haleine. House of Gucci c’est donc l’histoire de la famille Gucci et plus particulièrement l’histoire du fils hĂ©ritier Maurizio Gucci et son Ă©pouse Patrizia Reggiani, ravie d’intĂ©grer la famille et de porter le nom de Gucci. Alors, nous sommes face Ă des conflits familiaux, des trahisons, des interĂŞts et tout ce qu’on peut bien imaginer lorsqu’on a entre les mains une entreprise familiale aussi prestigieuse que celle-ci mais nous sommes bien loin des espoirs portĂ©s sur ce film lorsque nous avons lu le synopsis qui nous promettait une histoire vraie et palpitante de l’assassinat de Maurizio Gucci par son Ă©pouse. Seul point positif, Jared Leto qui interprète Paolo Gucci et que je trouve totalement fabuleux dans ce rĂ´le.
Numéro 3 : Friends : les retrouvailles de Ben Winston
Et oui, je me devais de vous en parler car je suis une grande fan de Friends. J’y ai mĂŞme mis quelques rĂ©fĂ©rences dans le Maxi Bujoy 2022 et le Self Love Bujoy. Beaucoup de personnes ont Ă©tĂ© terriblement déçues de ce petit documentaire le dĂ©crivant comme une pure opĂ©ration marketing ou mĂŞme une arnaque, ce que je comprend totalement mais ce n’est pas un point de vue que je partage. Je savais bien Ă quoi m’attendre lorsque j’ai pris connaissance de cet “ultime Ă©pisode”, il s’agissait d’une sorte de rĂ©union avec les six principaux acteurs de Friends et des guests stars. Ils nous racontent des petites anecdotes du tournage, des petites histoires et je dois avouer que j’ai eu le sourire aux lèvres un bon moment tellement j’ai trouvĂ© chouette de retrouver les personnages qui m’ont accompagnĂ©s durant toutes ces annĂ©es et qui m’ont apportĂ© un tel rĂ©confort. Alors bien sĂ»r, ce n’est pas une suite, ce n’est pas un film, mais c’est un bon moment Ă passer devant de vieux souvenirs.
Numéro 2 : Luca de Enrico Casarosa (Pixar)
Le cinĂ©ma d’animation c’est LE cinĂ©ma que je prĂ©fère. Je ne saurais comment vous l’expliquer, toutes ces couleurs, ces dessins, ça me fascine, je trouve ça tellement beau. (Petite mention spĂ©ciale Ă Miyazaki d’ailleurs qui est certainement le rĂ©alisateur qui m’apaise le plus Ă travers ses films.) Mais passons, aujourd’hui c’est du dernier Pixar sorti, le long-mĂ©trage Luca dont nous allons parler. Luca c’est l’histoire de deux jeunes garçons qui sont des monstres marins et qui souhaitent vivre comme les terriens (un petit dĂ©jĂ vu dans la Petite Sirène non ?) tout l’Ă©tĂ© en Italie avec comme but ultime obtenir une Vespa. Et c’est franchement mignon comme tout. On a dĂ©jĂ une belle histoire d’amitiĂ© et de solidaritĂ©, de l’humour Ă la Pixar dont je ne me lasserai jamais et des dessins splendides comme ils savent bien le faire. Bien sĂ»r, nous avons Ă©galement Ă la fin une morale, car durant leur aventure ils rencontrent une jeune fille, Giulia, qu’ils vont aider Ă gagner un triathlon un peu particulier (nager, manger le plus de pâtes possible, vĂ©lo) pour obtenir leur Vespa et malgrĂ© le fait qu’ils soient des monstres marins, ils montrent les mĂŞmes qualitĂ©s que les habitants de ce petit village, l’humanitĂ© et l’entraide. On est donc sur une fin qui prĂ´ne l’acceptation de tous en prenant en compte nos similitudes plutĂ´t que nos diffĂ©rences car l’union fait la force. Du Pixar tout crachĂ© quoi.
Numéro 1 : BAC Nord de Cédric Jimenez
Alors. BAC Nord, ça a vraiment Ă©tĂ© mon coup de cĹ“ur de cette annĂ©e. Je suis allĂ©e le voir complètement par hasard un jour pluvieux durant mon pĂ©riple Ă vĂ©lo et je n’avais franchement aucune idĂ©e de ce qui m’attendait. BAC Nord, c’est l’histoire de trois policiers qui font partis de la BAC Ă Marseille et qui veulent dĂ©manteler un des plus gros rĂ©seau de drogues de la citĂ©. Comme tous les films qui parlent de citĂ©s, de racailles, de drogues ou de ripoux, on est toujours en droit de se demander “mais, est-ce que ce n’est pas un peu de la propagande de faire un film comme ça ?”. Je n’aborderai pas cette problĂ©matique aujourd’hui. En revanche, j’ai envie de partager avec vous tout ce que j’ai ressenti devant ce film. On est pris dans l’action de la première Ă la dernière minute. On ne respire plus, on a peur, on angoisse, on compatis, on est triste, on souris, ce film nous prend aux tripes et c’est vraiment ce qui m’a plu. On suit ce trio de policiers durant toute leur stratĂ©gie pour tenter de dĂ©truire ce rĂ©seau, on rencontre les indics, on est invitĂ©s Ă rentrer dans cette citĂ© qui nous est Ă la fois hostile et fascinante et on ose Ă peine cligner des yeux de peur de manquer un passage. Les acteurs jouent vraiment leur rĂ´le avec brio, j’accorde une mention spĂ©ciale Ă François Civil qui joue le rĂ´le d’Antoine et que j’ai trouvĂ© sublime. Et bien sĂ»r, ce qui ne gâche rien lorsque l’on est dĂ©jĂ secouĂ© par un tel moment d’Ă©motions c’est lorsqu’Ă la fin on nous ramène Ă la rĂ©alitĂ© en nous dĂ©crivant la situation des policiers reconvertis aujourd’hui et malgrĂ© le message qui nous est adressĂ© Ă l’Ă©cran au dĂ©but du film et qui nous demande de ne pas porter de jugement sur cette histoire, on ne peut s’empĂŞcher de penser au jugement qui a Ă©tĂ© donnĂ©, au sort des personnages qu’on aurait voulu sauver et on en parle des heures encore après ĂŞtre sorti de la salle.
Et vous, c’Ă©tait quoi votre film coup de cĹ“ur cette annĂ©e ?
J’espère que cet article vous aura plus, n’hĂ©sitez pas Ă partager vos avis en commentaires et en attendant je vous dis Ă dimanche prochain.
Plein de bisous,
Audrey ❤️